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dimanche 13 avril 2008

Sueur froide au soleil

(Initialement publié le 13/07/2004)

Gilles – Suzuki 750 GSX “Inazuma”
Semaine en août - Plein jour, soleil, chaussée sèche en bon état

Département : 38 (Isère) - 2 x 2
voies, ligne droite - Vitesse limitée : 90 km/h

Le récit

Je traversais la ville de Vienne dans la direction de Lyon. Sur la voie de droite les véhicules se suivaient à distance rapprochée et à une vitesse de 70 km/h. Je pris donc la voie de gauche mais ne connaissant pas cette route et comme la circulation était très dense, je doublais à allure prudente (80 km/h).

Machinalement je jette un coup d’œil sur mon rétro de gauche et je vois un petit camion se rapprocher de moi à très vive allure. Ce camion, je l’avais doublé très peu de temps auparavant, il roulait sur la voie de droite tout à fait normalement.

Je saisis immédiatement le danger et j’accélère à fond. Mais comme j’étais en 6 ème à bas régime, ma puissance ne me permettait pas une accélération suffisante. Nouveau coup d’œil au rétro et sans mon casque, mes cheveux se seraient dressés sur ma tête. Le camion prenait tout le rétro et était sur le point de me percuter. Ceux qui ont vu le film duel (un camion fou qui cherche à tuer un automobiliste) comprendront, il y a exactement la même scène.

J’ai fait la seule chose qui me paraissait possible, j’étais à 90 km/h environ et j’ai serré l’automobile qui se trouvait à ma droite. J’ai freiné pour me maintenir à la hauteur de la voiture, la vitre du conducteur était ouverte et j’aurais pu lui chatouiller le nez en tendant le bras. Une fraction de seconde plus tard, le camion m’a doublé à quelques centimètres, j’évaluai sa vitesse à 110 km/h environ. Toute cette scène a duré quelques secondes seulement.

Après m’avoir doublé, le camion à immédiatement ralenti, mis son clignotant et s’est réinséré dans la voie de droite en reprenant son allure initiale.

J’ai aussitôt rattrapé le camion et j’ai essayé d’y voir une marque particulière, mais il n’y avait aucune inscription. Apparemment il était neuf, sortant d’usine. Je me suis porté à la hauteur du conducteur en lui faisant signe de s’arrêter. Le conducteur, 35 ans environ, a jeté un coup d’œil négligeant dans ma direction, le visage absolument impassible et détendu. Après avoir rejoint l’autoroute il a bifurqué vers Lyon, moi je continuais vers St Etienne, je ne pouvais parcourir qu’une cinquantaine de kilomètres avant la réserve. Je l’ai laissé partir en me jurant de ne plus faire de promenade à moto sans une musette garnie de grenades incendiaires.

Je suis tombé sur un psychopathe, il a tenté sciemment de me tuer. Il ne pouvait pas ne pas me voir : j’étais devant ses roues. Il n’aurait pas pu freiner au dernier moment : il était à moins de 10 mètres de moi et roulait à 20 ou 30 km/h plus vite.

Au cas où il m’aurait percuté, ce qui se serait produit si je n’avais pas machinalement jeté un coup d’œil dans mon rétro, il ne se serait certainement pas arrêté. Au cas, improbable où son numéro d’immatriculation aurait été relevé, il avait la ressource de prétendre n’avoir rien remarqué et que je m’étais sans doute jeté sous ses roues en voulant doublé imprudemment. Il n’avait donc que très peu de risques d’être mis en cause.

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